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La mémétique : qu'est ce que c'est ? Comprendre en quelques mots ce que peut nous apporter la mémétique Plus d'infos
Les mots construisent l’espace qu’on habite. Qu’est ce qui est plus virulent qu’un virus ? Qu’est ce qu’il est impossible d’éradiquer chez un être humain ? Une idée ! La faire évoluer reste la seule chose possible. Et pour qu’elle se développe donner l’impression au porteur qu’il en est l’initiateur. En résumer le faire changer d’avis à l’insu de son plein gré. Une belle trame sur laquelle s’est construit Inception en utilisant le rêve comme vecteur à la manipulation. Une trame qui s’inspire de la mémétique. Une approche formalisée dans les années 60 par Richard Dawkins, biologiste, dans son livre « Le gène égoïste ».
Souvent c’est la découverte d’une certaine autonomie des idées qui nous conduit lorsqu’on croise les chemins de la mémétique à nous y intéresser. Dès lors c’est le début des complications.
Un des premiers écueils auquel on se trouve fréquemment confronté est d’essayer de comprendre en quoi la mémétique diffère de plein d’autres approches s’occupant de la culture. Pour n’en citer que quelques unes : l’ethnologie, le Darwinisme social, la psychologie des foules, etc apparaissent comme autant d’expertises creusant chacune dans la connaissance en se complétant pour étendre notre savoir.
Où situer la mémétique dans ce paysage ? Dire qu’elle n’est pas à un endroit mais partout embrouille en général plus que cela n’éclaire. Nous y reviendrons.
Une étude très intéressante par Patrick Peccatte sur son site Déjà vu. Les touristes qui visitent Lisbonne connaissent bien la statue de Fernando Pessoa assis près d’une table à la terrasse du café A Brasileira. La sculpture est mentionnée dans tous les guides et les passants se photographient volontiers près du grand écrivain…
La mémétique était sur France culture mercredi 16 décembre 2009 dans l’émission « Du grain à moudre » de Julie Clarini et Brice Couturier
Etait invité :
Dominique Guillo. Directeur de recherche au CNRS
Pascal Picq. Paléoanthropologue. Maître de conférences au Collège de France
Pascal Jouxtel. Co-fondateur de la Société Francophone de Mémétique
Associé d’Eurogroup Institute
Le darwinisme va-t-il « phagocyter » les sciences sociales ? Depuis quelques décennies, les explications néo-darwiniennes de l’esprit, de la société et de la culture s’installent durablement dans le paysage intellectuel international, appuyées sur le développement considérable de la biologie de l’évolution, des sciences cognitives et de l’éthologie. Toutefois, elles ne parviennent pas à s’imposer dans le champ qu’elles prétendent révolutionner : celui des sciences sociales, qui les rejettent en bloc en invoquant souvent les affinités que ces théories présenteraient avec des idéologies inégalitaires et discriminatoires.
S’il est incontestable que certaines théories de l’homme et de la société inspirées par le darwinisme ont pu servir de paravent à pareilles idéologies, une telle posture critique n’est guère suffisante. D’abord, parce ces théories présentent de très nettes différences. Ensuite, parce qu’une critique scientifique solide ne peut s’établir que sur une rigoureuse évaluation interne, théorique et empirique des modèles.
Tel est l’objectif de cet ouvrage, qui porte sur l’un de ces paradigmes néo-darwiniens actuels, nommé « mémétique ».
Auteur :
Sociologue et historien des sciences, Dominique Guillo est chercheur au CNRS (GEMAS). Il travaille dans une perspective transdisciplinaire sur l’articulation de la biologie et des sciences sociales, sur les théories sociologiques et anthropologiques néo-darwiniennes, sur les représentations populaires de l’évolution et du vivant, et sur les interactions homme / animal (chien).
Renaud
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Jacques Dupont
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