Théories darwiniennes de l’évolution culturelle : modèles et mécanismes
M. Claidière Nicolas
Thèse de Doctorat de l’université Pierre et Marie Curie
Spécialité : Cerveau Cognition Comportement
Sous la direction de M. Dan Sperber, directeur de recherche, directeur de thèse soutenue le 03 juillet 2009.
Extrait de l’avant propos
Je suis un biologiste et je crois qu’il est important d’insister sur ce point. Cela permet sans doute d’expliquer en partie les défauts et les avantages de ce travail. Aussi surprenant que cela puisse paraître, mon approche des phénomènes culturels est résolument celle d’un biologiste de l’évolution. Dans ce travail j’ai cherché à réunir les arguments les plus importants pour décider des rapports qui existent entre l’évolution culturelle et l’évolution biologique. La thèse que je défends ici est qu’il existe une analogie intéressante, darwinienne et populationnelle, entre les phénomènes culturels et les phénomènes biologiques. Les arguments pour défendre cette thèse proviennent de divers champs disciplinaires, la psychologie, la biologie, les neurosciences, la linguistique, l’histoire des sciences pour n’en citer que quelques uns et font appel à différentes méthodologies, expériences, modélisations, synthèse, etc. Dans un domaine de recherche aussi éminemment interdisciplinaire que celui que j’ai choisi, il est difficile de satisfaire les points de vue de toutes les disciplines et j’ai passé beaucoup de temps à remanier la formulation des idées, de manière à ce qu’elles soient accessibles aux non spécialistes du domaine discuté, à éliminer les termes techniques inutiles et à définir les termes techniques indispensables. J’espère avoir réussi au moins partiellement dans cet exercice qui consiste à permettre aux non spécialistes d’un domaine de comprendre en détail les enjeux des questions scientifiques posées sans céder à la tentation de simplifier le débat.