Participants : Charles Mougel (président), Bertrand Biss (trésorier), Eric de Rochefort (secrétaire), Pascal Jouxtel (secrétaire adjoint), Jean-François Lucas, Loïck Labreuille, Jean-Michel Dariosecq, Jean-Michel Meulien, et Daiana Dula.
Ordre du jour :
– Rapport Moral sur les activités de l’association
– Rapport Financier sur les activités de l’association
– Programme de travail
– Débat sur l’évolution du site de la SFM
Extraits du compte-rendu : rapport moral du président Charles Mougel et des discussions.
Bilan de l’activité réduite : L’an dernier nous nous étions demandé si cela valait le coup de continuer la SFM, la réponse aujourd’hui est oui, pour différentes raisons.
Nous pouvons constater que les modes de raisonnement propres à la mémétique, se diffusent par le biais de multiples convergences entres les sciences humaines et naturelles, ce qui rend le public et la communauté scientifique plus réceptifs. Ce n’est pas sans danger, car beaucoup pillent le corpus d’idées de la mémétique tout en « crachant dans la soupe ».
La crise de civilisation dans laquelle nous sommes entrés depuis 3 ans justifie terriblement la relecture de la façon dont « se fabrique » le monde des hommes. Nous sommes quasiment les mieux placés pour traiter le sujet. Si nous ne le revendiquons pas, tous les autres le feront d’une autre manière, sans doute moins bonne.
Nous recevons des messages de la part de jeunes doctorants et étudiants (y compris dans la mouvance de D. Sperber) qui souhaitent faire reconnaître leur travail par le biais de la caisse de résonnance SFM, si petite soit-elle, ce qui justifie notre action par un processus de type mutualiste, celui d’une communauté de recherche.
Nos moyens de communication sont en piteux état, à la suite de comportements invasifs et désordonnés (trolling des forums) qui ont dégoûté les contributeurs sérieux. Mais aussi à la suite d’une fatigue des fondateurs, qui aspirent à voir une énergie nouvelle. Les listes ne sont plus fréquentées, les contenus du site sont faibles en définitions et concepts, alors que c’est la page la plus visitée (à part le très apprécié « la mémétique pour les nuls » de Bertrand).
Des nouvelles agréables de Tunisie : notre ami Zouhair Bouhouli, en liaison avec Mona Abboud située au Liban, envisage la création d’une Société Arabophone de Mémétique. Cette initiative nous remplit de joie et nous la soutenons avec enthousiasme. En effet la culture arabe Laïque contient des modes d’analyse de la vie en société très proche d’une théorie évolutionniste des structures sociales, familiales et culturelles. Disposant déjà d’un ouvrage sérieux, la mémétique pourrait surfer sur le Printemps Arabe.
Perspectives : le lâcher prise qui a été le nôtre ces deux dernières années permet (soyons positifs) d’inviter des chercheurs à dialoguer autour de thèmes d’évolution naturelle de la société, avec des modèles de notre cru, mais sans forcément s’accrocher à la promotion de la « marque » mémétique.
La perspective d’un colloque à Cerisy sur un thème comme « l’autonomie des choses » ou « modéliser l’incontrôlabilité du réel » en lien avec la crise de civilisation apparait comme une source de (re)motivation pertinente.
Pascal Jouxtel propose de se débarrasser de la tutelle pesante de Dawkins qui se contente de récolter les bénéfices de toute la communication sur la théorie mémétique, faisant écran à tout ce qui est venu après sans rien produire de concret dans ce domaine.
Le scoop signalé par Daiana : le terme « mimème », que R. Dawkins annonce en 1976 comme inventé par lui, était utilisé par Marcel Jousse dans un ouvrage de 1969 : Anthropologie du geste.
Un atelier de travail est programmé pour le dimanche 5 février. *(reporté depuis au 18 mars)
Une refonte du site est proposée par Bertrand, et la production de contenus de qualité est encouragée.
Renouvellement du Bureau :
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Par manque de candidats, le bureau actuel est reconduit dans ses fonctions, Pascal Jouxtel est confirmé dans ses fonctions de secrétaire adjoint.
Il est normal qu’une « OMNI-SCIENCE » puisse, dès son émergence, être montrée du doigt comme « OVNI-SCIENCE ».
Que certains « OMNI-POTENTS » s’en emparent, pour en faire leurs « CHOUX-GRAS ».
Comprendre la mémétique ne peut-être à la portée que d’un groupe, d’un ensemble, d’une multitude.
Je souhaite les développements les plus durables à votre ensemble.
Que vive la mémétique ensemble !
Je voulais dire que les sciences d’aujourd’hui ont tendance à devenir des « omni-sciences » pour plusieurs raisons et c’est très bien.
Il y a trop de données à traiter qui intérfèrent ensemble constamment, donc on n’a plus le temps d’élaborer des modèles tout seul dans son coin, puis de parcourir le vaste monde à la recherche des preuves de sa théorie.
Alors on pense en commun, et la mémétique, théorie frontalière par excellence, exigerait pour la penser complètement un cerveau tellement complet, une science tellement diversifiée que personne n’en est capable. Il faut donc penser à plusieurs.
En parallèle, la vie en société aujourd’hui nous invite de plus en plus à penser collectivement, à fonctionner en réseau, à développer des intelligences collectives.
Donc le chantier de la mémétique est un chantier pluridisciplinaire expérimental qui plaide pour une pensée pluridisciplinaire. Personne ne pensera la mémétique tout seul car ça ne va pas loin.
Donc, à bientôt,
Pascal